Tuesday 6 September 2011

Bibliothèque de Louis-Joseph Papineau




La tour de la bibliothèque


En 1856, à l'âge vénérable de 70 ans, Papineau réalise enfin son rêve de bibliophile passionné et entreprend la construction d'une tour carrée, afin de loger son imposante bibliothèque comptant plusieurs milliers de volumes. À l'origine, la tour comporte trois étages de rayonnages et le dernier niveau communique avec la salle de lecture. Au soubassement de la tour se trouve le bureau seigneurial où Louis-Joseph Papineau gère sa seigneurie et accueille ses censitaires. La tour est chauffée en hiver par deux poêles à bois. Ses murs sont à l’épreuve du feu.

La bibliothèque démontre avec éloquence la curiosité intellectuelle de Louis-Joseph Papineau, insatiable lecteur de tout ce qui influence la civilisation occidentale. L'expression « avoir la tête à Papineau » prend d'ailleurs ici tout son sens.

En 1982, Roger Le Moine, Ph.D., M.A., B.A., FRSC, professeur émérite de Lettres françaises et québécoises à l'Université d'Ottawa),a dressé le catalogue de la bibliothèque de Louis-Joseph Papineau :

Titre


Le Catalogue de la bibliothèque de Louis-Joseph Papineau / par Roger Le Moine.

Auteur


Le Moine, Roger, 1933-2004

Éditeur


Ottawa, Ont. : Centre de recherche en civilisation canadienne-française, [Université d'Ottawa], 1982.

Description


xxxi, 340 p. : 1 ill. ; 28 cm.

Sujets


Papineau, L.-J. (Louis-Joseph), 1786-1871--Bibliothèques--Catalogues


Vous pouvez lire plusieurs de ces volumes en ligne bien qu’ils aient quittés la tour du manoir seigneurial grâce au projet de création de la bibliothèque virtuelle de Louis-Joseph Papineau établi à partir du travail de Roger Lemoine :

http://books.google.fr/books?uid=103282256084109739981&as_coll=1033&source=gbs_lp_bookshelf_list

Deux chênes ancestraux du domaine de la seigneurie du Manoir Papineau




Chêne blanc d'Amérique


Le chêne blanc ou chêne blanc d'Amérique (Quercus alba) est une espèce de chêne mesurant en général une trentaine de mètres, le plus grand connu atteint les 44 mètres de hauteur. Certains spécimens vivent plus de 500 ans. On le trouve principalement en Amérique du Nord dans un climat continental humide. Les chênes blancs atteignent généralement une hauteur autour de trente mètres. Ce sont une essence d'arbres qui s'autopollinisent. Ils peuvent prendre jusqu'à 25 ans avant de produire des glands, les fruits du chêne. Les glands du chêne blanc viennent à maturité l'année même de leur pollinisation. Ils ont une cupule épaisse et une paroi lisse. Les glands des chênes, mais en particulier des chênes blancs, sont très appréciés comme nourriture par les chevreuils. Bien que l'appétence des animaux sauvages soit difficile à déterminer, il est généralement reconnu que les chevreuils préfèrent les glands des chênes blancs que ceux des chênes rouges puisqu'ils ont une teneur en tanin plus faible.


Chêne rouge d'Amérique


Le chêne rouge d'Amérique (Quercus rubra L., syn. Quercus borealis Duroi) est un arbre appartenant à la section des chênes rouges (Lobatae) du genre Quercus de la famille des Fagacées. Il s'agit de l'arbre symbole de l'État du New Jersey. L’arbre est originaire de l’est de l’Amérique du Nord entre la latitude de 34° Nord jusqu’à la frontière du Canada. Il est mélangé à d’autres feuillus comme les frênes, les tilleuls ainsi que d’autres espèces de chênes. Il a besoin de sols profonds. Il fut introduit en Europe dès 1724 et on le trouve aujourd’hui jusqu’au sud de la Scandinavie. Il a besoin d’un ensoleillement moyen, il supporte assez bien le gel et la pollution atmosphérique. Il supporte bien la sécheresse, les terrains siliceux ou venteux, la transplantation et résiste à l’oïdium. Le chêne rouge est un arbre caduc monoïque à croissance rapide d'une hauteur moyenne de 20 à 30 m, et dont les meilleurs sujets peuvent atteindre 50 m. Il a une longévité d’environ 200 ans voire 500 ans dans des conditions optimales. Le tronc est lisse et gris argenté jusqu’à un âge avancé. Les rameaux brun rougeâtre. Ses grandes feuilles atteignent de 12 à 22 cm en moyenne, se distinguant de celles des chênes caducs européens par leurs 4 à 5 lobes anguleux à extrémité plus ou moins épineuse. En automne, les feuilles virent au rouge, et se maintiennent sur l'arbre une bonne partie de l'hiver (marcescence). Il fleurit au printemps (avril-mai) sur les jeunes rameaux de l'année. Les fleurs mâles forment d'assez longs chatons pendants. Les fleurs femelles, groupées par deux, sont petites (2 mm), ovoïdes, rouges et pédonculées. Les fruits sont des glands brun-rouge d'environ 2 cm à cupule mince et plate très écailleuse ne recouvrant que la base du gland dont la paroi est recouverte d'un fin duvet. Ils mûrissent sur l'arbre pendant deux ans avant d'arriver à maturité. C'est pourquoi il est possible de voir en même temps, en été ou en début d'automne, des petites fleurs fermées sur les nouvelles pousses de l'année et des fruits mieux développés sur la tige de l'année précédente.

Source : Wikipedia, guides du Manoir Papineau

Monday 5 September 2011

L'allée Seigneuriale, la Chapelle Funéraire et l'Arrivée au Manoir Papineau



L’allée seigneuriale



L’allée seigneuriale, véritable trouée à travers la futaie, mène au manoir. Elle conserve à la fois son tracé et son gabarit ancien et son revêtement est toujours de gravier. L’allée descend d’abord vers un large pont de bois, de construction récente, qui enjambe le ruisseau Papineau; le pont originel était fait de bois rond. Près du pont, le parcours paresseux du ruisseau est animé par une petite cascade créée à l’époque des Papineau. L’allée seigneuriale remonte puis débouche sur une petite clairière; on aperçoit alors la chapelle funéraire* familiale et le cimetière attenant*, ceint d’une clôture de fer forgé*. Gagnant au sud, l’allée gravit le flanc du cap Bonsecours. Le tracé étudié de l’allée met judicieusement à profit la topographie de telle sorte que le manoir se dérobe encore au regard. Ce n’est qu’après avoir parcouru une centaine de mètres qu’on peut enfin apercevoir l’angle nord-est du bâtiment. Sur le cap, l’allée seigneuriale s’aboute au chemin du cap dont la trajectoire longe la façade du manoir et son mur de croupe de l’ouest, avant de se diriger vers le hangar à grains et l’écurie* pour rejoindre le chemin vert. Le chemin du cap a été asphalté et son tracé a été modifié à l’ouest du manoir.


Chapelle funéraire Louis-Joseph-Papineau, à Montebello

Cette chapelle funéraire, en pierre des champs, a été conçue par Louis-Joseph Papineau à la suite du décès de son fils Gustave en 1851. Ce lieu de sépulture, dont la construction débuta en 1853, a été consacré le 7 août 1855 et placé sous la protection de saint Joseph et de sainte Julie, patrons respectifs de Papineau et de son épouse. La crypte abrite les corps de onze membres de la famille Papineau appartenant à six générations. Sur les murs, à l'intérieur de la chapelle, des inscriptions rappellent l'existence de quinze autres. La chapelle funéraire propose un style " gothique rustique " comme en témoignent les contreforts d'angle flanquant la façade, la baie de la porte en arc brisé, ainsi que la facture du décor plâtré, omniprésent. Tout le mobilier est conservé intact : l'autel néogothique et ses accessoires, un grand nombre de statues, des compositions en haut-relief, ainsi que les plaques funéraires.


Inascriptions de la plaque funéraire de Louis-Joseph Papineau :


Ci-Gisent
Louis-Joseph Papineau
Seigneur de la Petite-Nation
Membre des Assemblées législatives pendant 38 années
Président de l'Assemblée du Bas-Canada pendant 23 ans
Chef du Parti Libéral pendant quarante ans
Proscrit en 1837. Revint au Canada en 1846
Orateur dont l'éloquence est historique
Homme d'État à principes fermes et purs, à idées progressives
Et à vues prophétiques
Comme son père, éminenment social, poli, aimable et aimé
Né le 7 Oct.1786. Mort ici le 23 Septembre 1871
Et son Épouse Julie Bruneau sa digne Compagne
fille de Pierre Bruneau, négociant, M.P.P. pour
la Ville de Québec
Elle posséda toutes les vertus qui honorent la Fille,
la Femme, la Mère, l'Amie
Morte ici le 18 Aout 1862 à l'âge de 66 ans

Liste des défunts reposant dans cette chapelle ;

  • JOSEPH PAPINEAU(1752-1841), Fils de Joseph et de Marie-Joséphine Beaudry
  • LOUIS-JOSEPH PAPINEAU, (1786-1871), Fils de Joseph Papineau et de Rosalie Cherrier
  • JULIE BRUNEAU, (1795-1862), femme de Louis-Joseph Papineau
  • LOUIS-JOSEPH-AMÉDÉE PAPINEAU, (1819-1903), fils de Louis-Joseph et de Julie Bruneau
  • GUSTAVE PAPINEAU, (1829-1851), frère du précédent
  • LOUIS PAPINEAU, (1854-1855), fils de Louis-Joseph-Amédée et de Mary-Eleonor Westcott
  • LOUIS-JOSEPH PAPINEAU, (1857-1904), frère du précédent
  • CAROLINE RODGERS, (1859-1952), femme du précédent
  • PHILIPPE-BRUNEAU-MONTIGNY PAPINEAU, (1887-1932), fils de Louis-Joseph et de Caroline Rodgers
  • LOUIS-JOSEPH PAPINEAU, (1881-1971), frère du précédent
  • MARGUERITE DOUVILLE, ( -1861), gouvernante des enfants Papineau



Le système seigneurial


Le régime seigneurial est un système économique d'origine française visant l'organisation et le partage des terres. Transposé en Nouvelle-France, il favorise le peuplement de la colonie. La seigneurie est une portion de territoire ou un fief que le roi cède à un titulaire appelé « seigneur », lequel est chargé d'y établir des colons ou censitaires. En contrepartie, le seigneur bénéficie de droits honorifiques et financiers. La vie économique du fief repose sur l'agriculture. Entre 1624 et 1760, 250 seigneuries sont concédées, dont 200 qui sont réparties de part et d'autre du fleuve Saint-Laurent et de ses principaux affluents.


La Petite-Nation

François de Laval, évêque de Pétrée, vicaire apostolique de la Nouvelle-France est seigneur de la Petite-Nation, dès le 16 mai 1674. Ce territoire de 25 lieues (5 lieues de front sur 5 lieues de profondeur) doit son nom à l'existence antérieure d'une tribu algonquine appelée « Petite-Nation ».

Cette région montagneuse, dominée par la forêt dont l'étendue totalise près de 635 kilomètres carrés, comporte peu de terres agricoles. Pendant plus de 50 ans, une seule terre est concédée. Par la suite, en raison de la distance éloignée des marchés et des postes de défense, le gouvernement royal y défend tout établissement qui nuirait par ailleurs au commerce des fourrures, le long de l'Outaouais.


Le Seigneur Papineau


En 1803, Joseph Papineau, notaire et politicien, devient le nouveau seigneur de la Petite-Nation. Il entreprend la construction d'un manoir sur son domaine de l'île à Roussin et procède à l'établissement des premiers colons. En 1817, il vend la seigneurie à Louis-Joseph, l'aîné de ses fils. Denis-Benjamin, frère de Louis-Joseph, veille à la gestion des terres habitées par 300 personnes.

De retour d'exil, Louis-Joseph Papineau s'établit définitivement à la seigneurie et entreprend la construction du manoir qu'il achève en 1850. À ce moment, la seigneurie compte 3289 habitants occupant environ 30 % de la superficie totale du territoire.

La seigneurie est scindée entre les héritiers, au moment du décès de Louis-Joseph Papineau en 1871. La portion léguée à Louis-Joseph-Amédée Papineau porte le nom de « seigneurie Papineau ». L'autre portion revient aux enfants de feue Azélie Papineau et de Napoléon Bourassa et porte le nom de « seigneurie Petite-Nation propre ».

Le régime seigneurial est aboli en 1854.

Références : Parcs Canada et Wikipedia.

Chutes de la rivière Rideau. Falls of the Rideau River.



Les chutes de la rivière Rideau ou chutes Rideau sont situées à la confluence de la rivière Rideau dans la rivière des Outaouais, en aval d'Ottawa.

Les chutes Rideau ont été baptisées par Samuel de Champlain en 1613, lors de son premier voyage d’exploration de la région, alors qu’il était à la recherche d’un passage vers la Chine. L’explorateur français voyait la cascade comme un rideau d’eau et c’est pourquoi il les a nommées chutes Rideau.

Thomas MacKay, entrepreneur général travaillant sur le canal Rideau, a reconnu la puissance hydraulique de la double cascade et en a acheté les droits. Il a construit à cet endroit un complexe industriel, comprenant un moulin, une scierie, une usine de filature et une brasserie. La scierie, construite en 1848, comprenait une quarantaine de scies avec une capacité de production quotidienne de 40 000 pieds linéaires de bois d’œuvre. MacKay a également tracé le plan du nouveau village et des logements pour les ouvriers, créant ainsi le premier quartier ouvrier de la région.

Après la Deuxième Guerre mondiale, le gouvernement fédéral du Canada a fait l’acquisition des terrains entourant les chutes Rideau et a mis fin à toutes les activités industrielles.

La rivière des Outaouais est le principal affluent du fleuve Saint-Laurent. La rivière, dans sa partie sud, trace la frontière entre les provinces canadiennes du Québec et de l'Ontario, à partir du lac Témiscamingue. Par la suite, en territoire québécois, elle forme le lac des Deux-Montagnes et se jette dans le fleuve Saint-Laurent et la rivière des Prairies à la tête de l'île de Montréal et dans la rivière des Mille-Îles à la tête de l'île Jésus. Elle est nommée en l'honneur de la nation des Outaouais. Les amérindiens pouvaient donc parcourir vers le nord, cette grande rivière pour emprunter d’autres cours d’eau plus petits à partir du lac Témiscamingue et se rendre ainsi jusqu’à la Baie d’Hudson. Vers l’est, ils pouvaient traverser le lac des Deux-Montagnes, prendre la Rivière des Prairies, puis le fleuve Saint-Laurent pour se rendre jusqu’au Golfe du Saint-Laurent communiquant avec l’Océan Atlantique.


Sources : Wikipedia et Commission de la capitale nationale